La Grande Pyramide parlerait de trois déluges, deux qui seraient internes et artificiels et un troisième qui, en plus, serait externe et réel. En effet, si un déluge océanique arrivait, ses eaux emporteraient les corps des nombreuses victimes dans leur reflux vers leur lit ainsi que les débris des civilisations anéanties, l' océan et son lit deviendrait alors leur fosse commune et un hommage respectueux devrait leur être rendu.

Ainsi, dans chacun des trois mécanismes allégoriques, un honneur serait effectivement donné à la mémoire des disparus puisque chacun d' eux se terminerait par une pierre tombale:
– le bloc en granite de la grotte, située entre le boyau et le puits, recouvrirait symboliquement une fosse commune «océanique » destinée allégoriquement à être remplie par les eaux du premier déluge (répétée dans la chambre souterraine collectrice de ces eaux diluviennes) ;
– le bloc triple de granite situé en bas du couloir ascendant et correspondant au deuxième et à un troisième déluge possible ;
– le bloc en calcaire placé sous l' épitaphe au dessus de la porte d' entrée de la pyramide mausolée ;
– le minuscule bloc, disparu aujourd'hui, qui recouvrait peut-être le petit trou creusé dans le fond du petit couloir borgne prolongeant la niche à encorbellement dans la chambre de la reine.

La grotte muni de gradins et d' alcôves, passage obscur et obligé dans l' exploration du monument, ferait office de chapelle funéraire et la Grande Pyramide, avec son épitaphe et son architecture intérieure austère, sombre et solennelle, évoquerait un mausolée.

S' il s' agissait bien de la représentation allégorique de deux déluges à l' intérieur de la pyramide alors, puisqu' un déluge est à cheval sur deux mondes, on devrait pouvoir le constater allégoriquement avec le deuxième, puisque celui-ci serait apparemment le seul de ces trois cataclysmes évoqués qui pourrait correspondre à cette situation. Effectivement, le couloir horizontal d' accès à la chambre de la reine, genèse antédiluvienne émergée du premier déluge, rejoint bien la partie basse cloisonnée de la grande galerie, genèse non immergée du second, qui serait parcourue par le reflux océanique du second déluge sortant du mécanisme de la chambre du roi, via son antichambre.

Si un cataclysme était dû à un déplacement de la croûte Terrestre plutôt qu' au basculement du monde, ce qu' un effondrement de plancher et le glissement des trois blocs bouchon suggéreraient, son évocation influencerait l' orientation géographique du monument et de son architecture, liés. Effectivement, les quatre côtés de la Grande Pyramide du plateau de Gizeh sont orientés en faisant rigoureusement face aux quatre points cardinaux et le plan contenant son architecture intérieure s' oriente comme une « boussole » sur les pôles nord et sud.

Réciproquement, si la croûte terrestre se déplaçait elle modifierait la situation des points cardinaux et ferait se lever et se coucher le Soleil sur l' horizon en un autre lieu et dans un autre temps, l' orientation cardinale familière de la Grande Pyramide confirmerait, donc, son âge diluvien et argumenterait en faveur de l' hypothèse du message d' avertissement.

Quant à la chambre souterraine, son puits répondrait en écho à celui de la grotte, confirmerait la métaphore de la fosse commune océanique collectrice des trois reflux diluviens, renforcerait l' allégorie de cette chambre en tant qu' océan et celle-ci pointerait le doigt de son couloir borgne vers le sud, symbole de la mort.