(les dessins du plancher de la chambre de la reine sont inspirés du travail de récolement de Mr Gilles Dormion, architecte et auteur du livre La chambre de Chéops aux éditions Fayard)

D' aspect grossier et accusant un décaissé de 54cm avec le couloir horizontal, le dallage du plancher de cette chambre accuse un léger retrait, vis-à-vis des murs, sur tout le périmètre de la pièce, niche et partie basse du couloir d' accès incluses. Il est divisé en seize parties inégales dont onze composent le périmètre (une partie manquante a été rebouchée) avec cinq dalles au centre, des encoches sont parfois creusées dans la jointure entre deux blocs.

Une fois regroupés par deux et une autre fois par quatre, onze cercles en léger creux dont deux profonds (~7cm) se répartissent en périphérie de la chambre où un trou circulaire et rebouché est axé sur le couloir et les accompagne. Une ligne de décaissé interrompue et franchement décalée des murs semble faire le tour de la pièce, une zébrure en S sépare la chambre selon l' axe nord-sud.

Enfin, une profonde et large cuvette en forme de U est associée à une sorte d' « aile » latérale et est nettement visible dans l' angle sud-est, une marque en T accompagne le centre de la pièce.

La lueur zodiacale
Double et bien connue des astronomes, cette zone du ciel, dont la luminosité faible est mise en évidence par un temps de pose photographique allongé, est visible à l' horizon avant le lever et après le coucher du soleil. Elle correspond à la partie, visible à l' œil nu et située derrière le soleil, d' un anneau de poussière coaxial avec l' écliptique et, vues de la Terre, les deux lueurs zodiacales semblent donner des ailes, ou des cornes, au soleil. Cette lueur zodiacale est également accompagnée d' une contre-lueur, invisible autrement que par un temps de pose photographique rallongé, située sur le point « L2 » de Lagrange.

L' écliptique
C' est la circonférence (légèrement elliptique) de rotation de la Terre autour du soleil, elle englobe dans son orbite les planètes Mercure et Vénus, respectivement première et deuxième planètes à partir du soleil et les constellations du zodiaque découpent son plan en douze secteurs.

Les points de Lagrange
En astronomie, ce sont les cinq points d' équilibres d' un troisième objet qui serait placé entre deux corps pesant et en orbite l' un autour de l' autre (dans l' exemple ci-dessous, il s' agit du couple des corps Terre et Soleil): deux de ces points sont stables, comme une bille placée au fond d' un creux (L4 et L5) et les trois points restant sont instables, comme une bille placée en haut d' une bosse (L1, L2 et L3).

La planète "Vulcain"
Un mythe astronomique prétend qu' il existerait une planète qui porterait le nom de "Vulcain", qu' elle serait située de l' autre côté de la Terre par rapport au soleil et qu' elle serait responsable, par sa nature éruptive, de la création du tore de poussière que sa lueur zodiacale trahirait.

Le couple "Vulcain"-Soleil
Sur le plancher de la chambre de la reine, dans l' angle sud-ouest, la figure caractéristique que dessinent les quatre points L1, L4, L5 et le Soleil semble s' y reconnaître. Si le trou rebouché désignait la Terre, alors, il désignerait aussi le point de Lagrange L3 du couple "Vulcain"-Soleil, si "Vulcain" existait. Si les points de Lagrange L1, L3, L4 et L5 appartenaient au couple" Vulcain"-Soleil, alors, en opposition solaire avec la Terre dans la cuvette, les deux creux de l' angle nord-ouest devraient indiquer le dernier point L2 de Lagrange et la planète "Vulcain".